lundi 31 août
La rivière ne coule plus ou si peu, si lentement, que les poissons baillent d’ennui.
Elle étire son chagrin le long des rives indifférentes qu’elle caresse à peine.
Elle ne joue plus avec le vieux pont qui laisse ses piles s’entourer de branches inutiles et mourantes.
Le ciel de fin d’été s’y reflète, des nuages recueillent délicatement ses nénuphars et un coin de ciel bleu éclaire l’eau sombre.
Des ridules précèdent le vent, la rivière frémit, s’anime, elle est encore en vie.
