Vendredi 18 septembre
« Mono no aware, disent les Japonais pour désigner la poignante mélancolie des choses, leur beauté éphémère et précieuse, sitôt éprouvée, sitôt perdue. Sentiment qui naît de la chute des feuilles en automne, d’un être aimé qui disparaît au détour d’un chemin, de ce qui a fait votre bonheur et qu’on est forcé d’abandonner sans retour.»
Min Tran Huy
Lorsque j’étais enfant, les sauterelles volaient à chaque pas dans les champs, les grillons sortaient de leurs trous attirés par nos brins d’herbe, les hannetons nous frôlaient avec des airs d’hélicoptère.
Nous marchions dans la jungle, les insectes faisaient partie de notre vie.
Ils ont quasiment disparu, personne ne semble s’en émouvoir.
