Lundi 16 juillet

« Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football. »

Pierre Desproges

 

J’ai beau regarder, ce matin rien n’a changé. Tout est à la place habituelle, les nuages dans le ciel, les feuilles sur les arbres, le train en gare et la boulangère derrière son comptoir. La vie continue, implacable et indifférente.

 

Aujourd’hui, je suis champion du monde et pour la deuxième fois. Mais le fait d’en croiser des centaines d’autres gâche un peu mon plaisir.

 

 

Nicolas-de-Staël-

De staël, Les Grands footballeurs

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s