Jeudi 25 janvier
Il marcha ainsi levant tour à tour ses mains et ses genoux, dans un temps sans espace jusqu’à ce que sous ses doigts il sente une surface compacte, grumeleuse qu’il reconnut aussitôt, de la terre !
Terre ! pensa t-il, la fin du voyage après la traversée de l’océan noir.
Une fois ses quatre appuis amenés sur ce qui était bien un sol, il tenta de se mettre debout. Sa tête heurta violemment un plafond, de plus, ses bras touchaient maintenant des paroies lisses, c’était donc un tunnel, donc une direction, enfin un sens à cette absurdité sans lumière.
Il marche plus vite désormais, il quadrupède sur du solide, sa course a un but, du moins le croit-il. Qui dit tunnel dit sortie du tunnel, ses genoux lui font mal, il se souvient soudain qu’il est nu comme un ver de terre, il sourit, et aussitôt s’inquiète, pour la première fois, il envisage la possibilité d’une rencontre, d’un contact et frémit.