Vendredi 26 mai
« Comment ne pas être frappé par la simultanéité de cette entreprise de ratissage de la forêt mentale avec l’anéantissement de certaines forêts d’Amérique du Sud sous le prétexte d’y faire passer des autoroutes?
Et comment douter qu’à la rupture des grands équilibres biologiques qui s’en est suivie ne correspond pas une rupture comparable des grands équilibres sensibles dans lesquels notre pensée trouvait encore à se nourrir? »
Annie Lebrun
Fermer les yeux n’est pas se couper du monde mais en découvrir un autre, celui qui est derrière les paupières, celui des images mentales et des rêves. Le monde perdu de l’intériorité.
La bergeronnette grise se souvient qu’elle était un dinosaure, c’est pour cela qu’elle persiste à marcher une patte devant l’autre, imaginant qu’elle fait trembler les allées du parc bordelais.